Carnet de voyage: Cambodge – Étape 11: POIPET – BANGKOK

Mercredi 10 avril : Journée entièrement consacrée au trajet de Siem Reap jusqu’à Bangkok. 400km à peine qui nous prendront au minimum 13h. Le programme est plutôt bien ficelé, on doit venir nous chercher à l’hôtel, puis nous prendront un bus jusqu’à Poïpet à la frontière avec la Thaïlande, nous passerons la frontière à pieds, puis l’on cherchera un tuk-tuk pour nous emmener à la gare d’Aranyaprathet où l’on pourra prendre l’un des deux trains quotidiens jusqu’à Bangkok. Programme chargé donc mais tout doit se faire en douceur, en principe…

Le poste frontière de Poïpet, côté Cambodge
Le poste frontière de Poïpet, côté Cambodge

Départ 7h30 de l’hôtel, puis 3h30 de bus jusqu’à la frontière (4$), enfin ! Le passage prend moins de 30 minutes, étant dans les premiers au comptoir de la douane Cambodgienne. S’en suis une courte marche, bagages sur le dos dans la zone « duty free/casinos » (l’occasion de trouver les légendaires cigarettes Alain Delon – le Cambodge est l’un des derniers pays à les vendre) en plein air jusqu’à l’arche Khmer signifiant l’entrée en Thaïlande. Le temps de remplir nos formulaires d’entrée, ainsi que celui d’un français quasiment aveugle allant se faire soigner à Bangkok et nous sommes enfin en Thaïlande.

L'Arche! Synonyme d'entrée en Thaïlande!
L’Arche! Synonyme d’entrée en Thaïlande!

Malgré mes différents périples, je n’ai, en tout et pour tout, que 20 bahts sur moi, il nous faut donc passer par la case « bureau de change » facile à trouver grâce à la Kasikorn Bank juste après la frontière. De là, 6 bornes en tuk-tuk (100 bahts) et nous voilà à la gare d’Aranyaprathet, 1 heure avant le départ du train de 13 :55 pour Bangkok. Un peu d’attente pour que le guichet s’ouvre et nous avons enfin notre billet (48 bahts – gratuit pour les thaï).

La gare d'Aranyaprathet et notre train!
La gare d’Aranyaprathet et notre train!

Le train promet un voyage loin d’être paisible : 46 arrêts, des banquettes en bois, quelques ventilos et les fenêtres (et portes) ouvertes en guise d’aération. Pour résumer : durant les 7 heures nécessaires pour parcourir les 230 km jusqu’à Bangkok (c’est pas rapide on est d’accord), le train s’arrêtera toutes les 4 à 10 minutes, parfois en pleine nature, sans quai, ni gare, juste un banc…

Notre wagon... vide!
Notre wagon… vide!

Est-ce un mauvais choix de notre part ? Toujours est-il que notre wagon demeurera vide les 2 tiers du trajet (on ne s’en plaint pas au moins, ça nous change des bus cambodgiens surchargés), au contraire des suivants. Le panorama est bien agréable, bien que ça remue pas mal, qu’il fasse chaud et que la poussière rentre allègrement par les fenêtres. On a le temps de compter les kilomètres, les stations, le retard cumulé, d’accumuler les bouteilles d’eau et les saucisses vendues à bord du train…

Le paysage mérite les heures d'inconfort et de chaleur!
Le paysage mérite les heures d’inconfort et de chaleur!

Bangkok et son aéroport, il est 22h, soit 2h de plus que prévu, la ville se dessine enfin, ses tours, ses embouteillages, son métro aérien… Jenny rumine depuis quelques heures son traditionnel « best idea ever ». On manque de peu de louper notre arrêt (Praya Thai, juste avant la gare centrale de Bangkok), mais nous y sommes ! Même si c’est beaucoup plus long que le bus (9h contre 6…) je ne regrette pas cette initiative ! De plus, le train nous dépose juste à côté de notre hôtel (c’était calculé je l’avoue…).

Durant 2 nuits nous ferons les choses en grand au Bangkok City Hotel (au top pour le prix – 30€ la nuit) afin de récupérer de notre périple et d’emmagasiner des forces pour le prochain.

Bangkok, enfin!
Bangkok, enfin!

Jeudi 11 avril : La mission du jour ne sera pas de visiter Bangkok en 24h mais plutôt d’obtenir notre visa pour la Birmanie en aussi peu de temps… C’est notre seule chance, l’avion étant demain (on a un peu été pris au dépourvu). Après avoir cherché autant d’infos que possible, on maîtrise sur le bout des doigts les démarches à effectuer, et cela commence par un levé à 6h pour se rendre à l’ambassade qui n’ouvre qu’à… 9h!

7h du matin, déjà du monde devant l'ambassade du Myanmar!
7h du matin, déjà du monde devant l’ambassade du Myanmar!

Le nombre de visas délivrés en une seule journée étant limité à environ 50 par matinée, nous devons nous assurer d’en être. A notre arrivée, une dizaine de personnes nous devancent déjà ! En tout cas, si tout se passe normalement, ce devrait être bon pour nous ! On profite de l’attente pour discuter un peu avec nos compagnons de fortunes (beaucoup de français à nouveau… à croire qu’on est tout le temps en vacances – ou au chômage !), faire des photos d’identité immondes, les photocopies nécessaires -billets d’avion, passeport- et remplir les formulaires vendus en douce par le même commerçant (facile à trouver suivez le panneau jaune « copy, photo… » et tournez lorsque vous voyez une vieille Peugeot verte). 9h : délivrance, on se fait griller la priorité par quelques thaïs qui n’ont apparemment rien à faire de la queue de 80 personnes le long du trottoir, mais on y est enfin ! Bientôt la délivrance… les personnes nous devançant ont un papier manquant ou n’ont pas rempli le formulaire, tout bonus pour nous : numéro 201 on sera les premiers à passer au guichet ! 9h20 c’est validé !! Il ne nous reste plus qu’à repasser à 3h30 chercher notre sésame…

Le Précieux! Le visa est proche...
Le Précieux! Le visa est proche…

Taxi en cinquième vitesse pour rentrer à l’hôtel, après tout, on a manqué le ptit-dej ce matin et il nous reste 30 minutes avant la fin du service ! Rassasié, on sieste un long moment, avant d’aller patauger dans la piscine.

3h : on retourne chercher nos visas, en métro, puisqu’aucun taxi ne veut de nous – du fait des embouteillages. C’est fait, quelques minutes de queue, les mêmes têtes fatiguées de ce matin, et notre visa est enfin là !

La fin de la journée ne sera pas une grande réussite : une recherche en vain de ma banque – pour finir par apprendre qu’elle a fermée, un bus pris en mauvais sens, et on finit par se retrouver au sud de Bangkok, loin de tout centre d’intérêt. Retour aux sources : métro jusqu’au MBK, shopping, diner à Kao San Road (toujours aussi insupportable…) et marche nocturne vers le Palais.

Boxe Thaï les yeux bandés... Drôle!
Boxe Thaï les yeux bandés… Drôle!

Seconde et dernière nuit à Bangkok. Demain matin, grand départ pour la Birmanie, clou du voyage… en totale improvisation !

Pour revenir en arrière – Etape 10: SIEM REAP (Angkor Wat)

 Pour lire la suite  – Etape 12: MANDALAY

La zone "Duty Free" de Poïpet
La zone « Duty Free » de Poïpet
Couché de soleil sur la campagne thaï
Couché de soleil sur la campagne thaï

Articles recommandés