Chronique d’un come-back à Phuket : Jour 1, 2 et 3

Histoire de ne pas enchaîner les statuts Facebook parfois incompréhensibles pour ceux qui ne connaissent pas trop le coin, j’ai décidé de développer un peu ici, ça me permettra de balancer tout ce qui me passe par la tête, sans spammer ceux que ça n’intéresse pas.

Pour résumer la situation, je suis en Thaïlande pour 10 jours (merci Air France), que j’ai décidé d’articuler de la façon suivante : 1 nuit à Bangkok près de l’aéroport pour me reposer avant de repartir 7 jours à Phuket, et enfin revenir à Bangkok pour aller découvrir Phetchaburi les deux derniers jours, une ville à 200 km au sud de Bangkok qui semble plutôt intéressante à visiter.

Je passerai rapidement sur l’épisode Bangkok, puisque je n’y étais pas pour visiter mais pour récupérer des 11h de vol, j’ai donc profité de l’hôtel ou travaille « Whereareyou » (mon ancienne collègue chez HotelTravel), pour trouver un point de chute à deux pas de l’aéroport… Rien de bien passionnant au programme : des longueurs dans la piscine, 12 secondes d’apnée pour comprendre que je n’ai plus aucun souffle, des siestes devant TV5 Monde, les retrouvailles avec les moustiques et un tour dans le quartier (je rappelle que l’hôtel est en banlieue et à ce niveau là, comme la plupart des banlieues, il n’y a rien à voir ni à faire, retour rapide à la chambre après un tour au Simply du coin). Malgré tout, deux constats s’imposent : tout d’abord, les inondations ne sont quasiment plus visibles dans cette partie de la ville, à l’exception des terrains vagues transformés en marécages, mais à la tombée de la nuit jusqu’au petit matin, une forte odeur de fosse sceptique envahie les rues… apparemment ce n’est pas prêt de s’arranger.

Autre constat flagrant, l’activité économique (moment intello du roman) peine à redémarrer. Les magasins ne sont remplis qu’à 30%, et des produits comme l’eau, la viande, les produits manufacturés et encore plus flagrant, la bière (gros problème… plus que deux sortes de bières dispo : la Chang – bof- ainsi que la marque très très bon marché, mélange d’urine, d’acide citrique et de limonade Winny ) ont disparus des étals. La majorité des usines sont situées au nord ou à l’est du pays, encore en partie inondés, et ce dont je ne me rendrai compte que demain, c’est que cela touche encore plus le sud du pays (dont Phuket).

Bref, j’ai donc repris l’avion (vive Air Asia) pour Phuket, et pour la première fois de ma vie, j’ai eu vraiment peur pendant le vol (ceux qui me connaissent un minimum savent que je prends autant l’avion que ma voiture pourtant). Pour faire court, le pilote ne semblant pas maîtriser son sujet, devant faire face à un fort orage au dessus de Phuket ainsi qu’à des trous d’air, si on peut encore appeler ça des trous, décide – et nous en informe – de descendre sont les nuages pour y voir un peu plus clair (et surtout pour savoir où se trouve l’aéroport…), manœuvre à-priori anodine sauf que dans le cas présent, les nuages sont plus que bas, et que la panique s’installe lorsque les arbres s’affichent 100 mètres en dessous, que l’orage est en fait une tempête et la piste d’atterrissage complètement sur la gauche…

Au final tout est bien qui finit bien, et je récupère avec bonheur mon sac de rando (Cameron de son petit nom) qui a semble-t-il passé les 20 minutes précédentes sous la pluie… Petit moment de flip mais tout semble ok, Cameron, pour son troisième voyage après le Sénégal et la Chine, semble bien résister à l’eau (tout comme moi dirons certains…).

Cette fois je n’ai pas organisé grand-chose, pas d’hôtel réservé mais la ferme intention de retrouver Tai Tan où j’avais passé quasiment 5 mois l’an dernier, et mon côté écolo (ou radin au choix) qui réapparaît : je prendrai donc le bus de l’aéroport et pas de taxi (le souci du bus c’est que le trajet dure entre 30 minutes et … 2h, et qu’à l’arrivée, je me retrouverai à la station de bus de Phuket Town, à 1h30 de marche de mon hôtel ! J’avais prévenu une amie, Nok (qui passe le bonjour à ceux qui la connaissent), lui demandant de l’aide avec un horaire approximatif, ce qui semblait être ok, mais avec l’orage rien de certain. Au final, j’arrive avec 45 minutes de retard, mais magie de la Thaïlande et des thaïlandais, je suis le moins en retard des deux…

Tout heureux j’ai retrouvé mon hôtel pas cher, ma moto encore plus pourrie que l’an dernier (si, si, c’est possible !!), mes voisins, la Thénardier et mes 7 / 11 aussi vides les uns que les autres !

Quoi de neuf sous le soleil ?

Après ma première soirée pluvieuse, le second jour à Phuket ne semble pas s’annoncer sous un meilleur temps : plus trop de pluie, mais pas un seul rayon de soleil à l’horizon… Peu importe, mon Tornado et moi, nous irons jusqu’à la plage de Nai Harn !

Nai Harn, le quartier où je vivais avant, tout au sud de l’île, est en pleine mutation : le « village », un peu roots avec ses hippies thaïs et ces étrangers en retraite, se transforme petit à petit en coin touristique, les immeubles poussent comme des piqûres de moustiques et les hôtels prennent la place des cantines traditionnelles, vraiment dommage pour ce qui est à mes yeux le plus bel endroit de l’île et l’un des plus préservé.

J’ai enfin retrouvé mes pâtes carbonara préférées, mais c’est un détail (bien qu’elles soient toujours aussi bonnes !) et en rentrant j’ai croisé « Pizza », une vielle connaissance de l’an dernier. Deux ou trois d’entre vous qui l’ont croisé se demandent peut être ce qu’elle devient (ou pas), bien trouvant que sa patronne la sous-payait, elle a décidé d’ouvrir son propre salon de massage 10 mètres avant celui où elle travaillait (on avait tout de suite vu son côté entrepreneur, rien de bien surprenant !). Son salon s’appelle « My dear Massage » (tout un programme…), dommage, je trouvais que « Pizza Massage » ça claquait plutôt bien… Au-delà de ça, elle a eu quelques galères dans son business de location de scooter : un russe qui louait son scooter s’est tué avec il y a quelques mois… l’assurance ne couvrant pas, c’est une moto quasi-neuve de perdue, mais bon, il lui en faut plus pour la démoraliser !

Pour finir, j’avais prévu de dîner avec les filles de l’équipe de foot de mon ancienne boite ce soir, notamment Nok, So et Mod (Petit bonhomme)… à 8h. Résultat : elles ont débarqué à presque 10h alors que je n’y croyais plus, c’est ça aussi la Thaïlande ! Au menu, plats typiques du Nord (Issan), hyper pimentés bien sûr ! Et maintenant… Direction le TIGRE !!! (Résumé demain… si je survis)

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